16/21
Date : 07-09-2022 11:09:34
Faisant référence à la Justice, ces derniers jours la France a été stupéfiée par la démonstration renouvelée que l’exécution des peines, et notamment des sanctions criminelles, est un terrifiant fiasco, et parfois un scandale absolu.
Un jeune homme – il est âgé de 17 ans – assassine, en 2012, un adolescent de 14 ans pour voir l’effet qu’engendre le fait de tuer quelqu’un.
Il est condamné en 2014 par une cour d’assises des mineurs à 22 ans de réclusion criminelle et il a droit à sa première permission de sortie en août de cette année, soit 11 ans après le début de son incarcération.
Il ne réintègre pas la prison à la date prévue et durant sa période de liberté, il agresse gravement un chauffeur de taxi en lui portant un coup de cutter et des coups de poing. Il a été interpellé peu de temps après.
L’un de ses avocats , selon la langue de bois du barreau traditionnel, estime que « pour éteindre toute polémique, la décision du juge d’application des peines de donner une permission de sortie semble très légitime à mi-peine. Cela va dans le sens de la réinsertion ».
On cauchemarde ! Je comprends que la famille du jeune garçon assassiné en 2012 se dise « écœurée ».
Quel type de réinsertion peut-on espérer, sinon une réinscription dans le crime, avec ces modalités tenant à la fois à l’acte et à la personnalité, qui vont entraîner de manière quasiment inéluctable une nouvelle horreur ?
S’il avait accepté de questionner, pour le futur, des pratiques judiciaires funestes à partir de cet exemple déplorable, le garde des Sceaux aurait été dans son rôle, dans sa définition la plus noble. On ne l’a pas entendu.
www.causeur.fr/ministres-christophe-galtier-prisons-241575?utm_source=Envoi+Newsletter&utm_campaign=c73efd7446-Newsletter_4_fevrier_COPY_01&utm_medium=email&utm_term=0_6ea50029f3-c73efd7446-58013257
|