par Paul Payan
Depuis Dante et Pétrarque jusqu’aux historiens contemporains, les auteurs italiens n’ont pas été tendres envers les papes qui ont séjourné à Avignon au XIVe siècle, jugés responsables de la « captivité babylonienne » de l’Eglise et même de la crise du Grand Schisme (1378-1417). On peut le comprendre : jamais la papauté ne s’était absentée d’Italie pendant une période si longue, et les Italiens ont brutalement cessé d’être majoritaires parmi les cardinaux qui entourent le pontife. Non pas que les papes avignonnais se soient désintéressés de l’Italie : ils y consacrent des sommes importantes, y envoient des légats pourvus de pouvoirs étendus, et envisagent à plusieurs reprises d’y retourner. Mais leur méconnaissance des réalités politiques italiennes et la brutalité de certains légats ne font souvent qu’accentuer la méfiance et le ressentiment. Cela n’empêche pourtant pas le maintien de liens économiques et culturels intenses qui donnent à l’Avignon du XIVe siècle un air d’Italie.
Cette conférence est proposée par l'AFIA: Association Franco Italienne d'Avignon.
L'entrée est libre et gratuite ( dans la limite des places disponibles).