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Date : 02-08-2023 11:09:06
Il n’en demeure pas moins que la guerre est une lutte qui doit obéir à des lois. Aussi absurde ou grotesque que cela puisse paraître, la guerre est une pratique régie par des normes strictes plutôt qu’une série de massacres comme l’affirment les pacifistes. Si tout soldat n’est pas ipso facto un criminel de guerre, c’est parce que cette activité, ancienne et cruelle, n’est ni arbitraire ni désordonnée, mais un affrontement encadré de manière symétrique. Attaquants et attaqués, envahisseurs et envahis, tous disposent des mêmes droits de se battre et des mêmes devoirs pour limiter les dégâts et épargner les innocents.
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Soucieux d’éviter cela, plus d’une centaine de pays ont signé la Convention de Dublin en 2008 pour s'engager à ne jamais employer, sous aucun contexte, d’armes à sous-munitions.
D’aucuns diraient qu’il faut accepter cette transgression. L’Ukraine est en position défavorable et il faut leur donner les moyens de vaincre l’armée russe. Un tel raisonnement peut paraître séduisant, mais ses résultats seront catastrophiques. In cauda venenum (« Les mauvaises surprises sont pour la fin »). Le jus in bello repose sur un autre grand pilier : l’égalité des combattants.
Les droits et les devoirs sont symétriques comme lors d’un combat de boxe ou d’un duel. Dans le droit de la guerre, il n'y a ni gentils ni méchants. Il n’y a que des combattants qui doivent respecter scrupuleusement ce qui est permis et interdit par le jus in bello. Si l’on commence à dire que ceux qui combattent au nom d’une juste cause ont des droits supplémentaires, on risque fort de le regretter par la suite.
marianne.fr
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