6/65
Date : 10-11-2023 14:41:54
Alors que la guerre déclenchée par les massacres du Hamas dans le sud d’Israël dure depuis maintenant plus d’un mois, des foules se mobilisent en Europe pour demander l’arrêt des combats et des bombardements sur Gaza.
Mais une partie importante des manifestants affiche son soutien au groupe terroriste, assimilé à un mouvement de résistance.
Explications.
Au mois d’octobre 2023, il y eut du monde et de la colère dans les rues de la vieille Europe, beaucoup de monde même, comme l’ont rapporté des médias de tous horizons : 100 000 ici, 35 000 là, 20 000 ailleurs, des milliers un peu partout, d’est en ouest et du nord au sud du continent, avec abondance de pancartes, de banderoles et de slogans repris en chœur par les foules.
Défilait-on pour exprimer l’indignation et l’émotion suscitées par la déferlante barbare du Hamas dans le sud de l’État hébreu, le 7 octobre ? Non, le drame de milliers de familles israéliennes et d’une nation sonnée de se découvrir impuissante à se protéger d’un ennemi mortel n’a semblé concerner que les seules communautés juives disséminées en Europe.
Défilait-on pour appeler à un cessez-le-feu ? Ou défilait-on encore – ce qui, est légitime, que ce soit dit – en soutien au peuple palestinien, à son droit de vivre en paix au sein d’un État aux frontières clairement délimitées, sans pour autant en appeler à la disparition d’Israël ? Pas toujours hélas, les slogans pro-Hamas et antisémites « s’invitant » dans les cortèges, les confisquant, et chassant sans doute des défilés des personnes qui auraient voulu battre le pavé habitées de nobles intentions.
Mais comment la cause palestinienne s’est-elle retrouvée captée par les éléments les plus extrémistes ?
Dès les premières frappes aériennes de représailles de Tsahal, les réseaux propalestiniens implantés depuis des lustres en Europe sont sur le qui-vive. Ils mettront quelques jours à passer à l’action, laps de temps au cours duquel l’opération de riposte israélienne « Glaive de fer » ne cessera de « durcir » ses objectifs et de prendre une ampleur inédite depuis que l’État hébreu s’est intégralement retiré de la bande de Gaza en 2005, tout en maintenant un blocus implacable.
En France, où réside la plus importante communauté arabo-musulmane d’Europe, un appel à manifester place de la République est finalement lancé pour le 12 octobre, à l’initiative, entre autres, de la Coordination des appels pour une paix juste au Proche-Orient-EuroPalestine (CAPJPO), une association régulièrement suspectée d’encourager l’antisémitisme sous le couvert de la solidarité avec la « résistance palestinienne ».
www.marianne.net/monde/europe/pro-hamas-et-antisemites-tour-deurope-de-ceux-qui-ont-pris-en-otage-la-cause-palestinienne
|